Est-il nécessaire de présenter Vinexpo ? IL s’agit du plus grand salon du vin professionnel au monde. Evénement qui a lieu tous les deux ans à Bordeaux, en alternance une année sur deux avec Hong-Kong. Pendant cinq jours, les professionnels du vin du monde entier se retrouvent. Producteurs, importateurs, agents, distributeurs et beaucoup d’autres sont ainsi réunis et les affaires battent alors leur plein.
L’espace d’exposition est tout simplement gigantesque. Trois halls dont l’un de près d’1,5 kilomètre de long (il faut près d’un quart d’heure pour le traverser) où chaque exposant dispose d’un stand. De l’autre côté du lac, après avoir traversé la passerelle très VIP, l’on rejoint le palais des congrès dans lequel sont données des conférences sur des thèmes variés tels que « les jeunes et le vin », « l’avenir de la distribution du vin dans le monde » ou bien encore « le marché chinois en 2020 ».
Et
voici l’intérieur de l’immense hall 1 dans lequel des centaines d’exposants
sont réunis. Beaucoup de tentations, tant les pays producteurs présents et les
beaux domaines sont nombreux !
Un
exemple de mes dégustations : 10 barolo différents proposés par le comité
interprofessionnel des vins de Barolo. Et que de belles choses bues… comme les Barolo des domaines Pio Cesare, Prunotto ou Luciano Sandrone dans des styles très
différents.
En
marge des grands halls d’expositions, certaines dégustations plus spécifiques
sont organisées. Ici, les producteurs de vins bios présentaient leur gamme. Une
mention spéciale pour l’excellent domaine Clusel-Roch en côte-rôtie qui produit
des vins d’une finesse incomparable, reflétant à merveille leur terroir. De
syrahs épicées, animales. Un plaisir immense dès le côte-rôtie d’entrée de
gamme. Mais aussi des cuvées de coteaux du lyonnais (cépage : gamay) très
bien faites. De très jolis vins de soif.
Encore
une très belle dégustation (quoiqu’un peu fatigante pour mes
papilles !) : le château de Chamirey et le domaine des Perdrix
(appartenant au même propriétaire). J’ai réussi à goûter toute la gamme, depuis
un mâcon jusqu’à un Echézeaux. Deux beaux domaines bourguignons et une
véritable découverte : la qualité des Mercurey blanc. Appellation moins
prestigieuse mais ô combien qualitative.
Mais
Vinexpo, ce n’est pas seulement du vin. Les spiritueux sont très bien
représentés. J’ai pu notamment faire une très belle dégustation de whiskys japonais chez Nikka. Avec un vrai coup de cœur pour le Taketsuru 21 ans, un
modèle d’harmonie et de finesse.
Et
comment ne pas résister à une nouvelle dégustation de sakés chez Dassai après
ma première expérience quelques jours plus tôt à Tokyo ? Un accueil
adorable et de nouvelles cuvées découvertes. Mon palais ne s’est pas encore
réellement habitué au goût du saké mais j’y travaille ardemment !
Et
puis, comme dans toute expérience, il y a parfois de grandes déceptions. Celle
de la fin de salon s’est appelée Yarden. Il s’agit de la marque de vin
israélien la plus connue (et la mieux distribuée en France à n’en pas douter).
La plupart des vins se sont avérés souvent verts, parfois lourds voire
caricaturaux (je parle ici du pétillant). A éviter ou à goûter pour les
aventuriers.
Enfin,
quelques œuvres d’art sont exposées en extérieur. Des bonbons géants…
… et
des chats ravitailleurs (de vin ?).